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« Il faut que tout change pour que rien ne change. » La célèbre réplique du Guépard, de Visconti, résume-t-elle la relation maroco-française, objet de l’une de nos enquêtes de la semaine ?Sans doute. Mais pas tout à fait. En deux décennies de règne de Mohammed VI, la relation entre Rabat et Paris a incontestablement évolué. D’abord parce que plus personne en France ne pense que la monarchie marocaine est en sursis, ensuite parce que le rapport de dépendance entre les deux pays s’est équilibré, voire inversé : si la France demeure, pour le Maroc, un partenaire économique indispensable et une destination privilégiée pour ses élites, le royaume n’en est plus la chasse gardée et, surtout, il a su se rendre lui aussi indispensable à la république.
De Pompidou à Macron, la classe politique et les dirigeants français, de droite comme de gauche, ont toujours globalement soutenu le régime marocain. Rien de tel, dira-t-on, que des républicains pour aimer les fastes de la monarchie et en être flattés, mais, là encore, l’argumentation a changé.
Sous Hassan II, c’était un choix par défaut : même aux yeux des politiciens français de droite censés partager ses valeurs, ce monarque complexe et autoritaire ne suscitait pas d’empathie. Reste que, en dehors de lui, il n’y avait personne si ce n’est l’anarchie, le chaos, une dictature militaire ou un raz-de-marée islamiste. L’appui constant apporté à « notre ami le roi » se justifiait donc à la fois par les intérêts économiques et par la peur du vide.
À LIRE Maroc : retour sur vingt ans de relation spéciale entre Mohammed VI et les présidents [....]
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